« Je sens la respiration de la forêt, j’entends la croissance lente et inexorable du bois…je

perçois l’écoulement de l’arbre autour de ma main posée sur son tronc…Toucher,

comprendre une forme, un objet, c’est comme le couvrir d’empreintes… »

Giuseppe Penone

 

Atelier animé par Mary-Martine Debas, animatrice d’atelier d’écriture

Sophie Revault, animatrice plasticienne

 

la trace :

frottés et empreintes, une ouverture d’espace.

Le frotté va faire surgir une image contre-forme de l’objet frotté. Quelque chose de singulier se

révèle sous le médium, créant de façon naturelle et comme sui generis un dessin. Il est

merveilleux de voir la nature nous parler de cette façon, comme si cela avait quelque chose de

supra naturel. Le résultat n’est pas une figuration imitative, mais quelque chose d’étranger

esthétiquement beau.

L’empreinte - impression on encre l’objet que l’ on presse sur ou sous le papier . Les pêcheurs

japonais font des empreintes de leurs poissons pour garder une trace- souvenir.

…..Dans les deux processus, l’intention, est entre autres, de capter l’aura de l’objet, son

apparence, sa présence, dans une transmutation/substitution visible en un dessin, qui sera sa

trace et deviendra mémoire.

A partir de quels bois?

-Coupes. Arrachements provenant d’un tilleul centenaire. Ecorces d’ arbres in situ dans un grand

jardin planté de platanes, pins, cèdre, oliviers…

Quelles techniques?

-Mines de plomb HB (argentée) ou grasse et noire, encre de chine, encre typo, pigments secs en

poudre ou compactés, fusains, tampons…etc…

-Les papiers bambou sec, mûrier moelleux, papier de riz, translucide calque ou opaque, non tissé,

japonais , chinois, népalais, avec leurs propriétés spécifiques, font partie de la découverte.

 

-le livre sera relié avec une reliure japonaise ne présentant pas de difficultés.